Graziella Antonini
Alcina - naturalité
13 septembre - 05 octobre 2014
Evénement parallèle / Festival Vevey Images 2014
Tous les jours de 11h à 19h
Vernissage le 13 septembre de 14h à 17h
Finissage le 5 octobre dès 16h, 16h30 lecture de Célia Houdart "Journal" (extraits)
Graziella Antonini titre par ”Alcina” (I à VI) différents projets qu’elle décline en groupes d’images, variables selon le propos qu’elle développe. Le nom de cette île luxuriante, emprunté au poème chevaleresque “le Roland Furieux” de l’Arioste (1532), réunit les notions constantes qui accompagnent la photographe dans son travail: “faire s’entrechoquer une sensation de réalité avec une indéfinissable impression d’hallucination”, “le désir inné d’illusion tapi en chacun de nous”, “ être de corps quelque part et ailleurs par la pensée“.
Dans “Alcina – naturalité” l’artiste rassemble de manière non documentaire des images de périodes et de lieux différents (Taïwan, Tasmanie, Chine, Japon) autour de la question du caractère sauvage d’un paysage ou d’un milieu naturel. Elle s’intéresse aux jardins botaniques, d’abord pour leur représentation romantique et idéalisée de la nature en miniature, ensuite pour la notion de sa maîtrise. Elle s’interroge: Les grands espaces sauvages existent-ils encore vraiment? Aujourd’hui, la fonction de la nature est de fournir un isolement et un contrepoint à la société technologique, avec un paysage qui est géré pour laisser transparaître le moins de traces possible des passages d’autres êtres humains. Le paysage sauvage est construit, il répond d’une organisation et d’une esthétique, il est devenu le fantasme d’un paysage naturel.
Par cette série d’images, Graziella Antonini recrée un univers raffiné où l’évocation est centrale, qui éveille nos attirances touchant au domaine de la nature, tout en faisant émerger la notion de sa préservation.
Repères biographiques
Née en Italie en 1967, Graziella Antonini vit et travaille à Paris et à Vevey. Elle est diplômée en 1989 de l’Ecole d’Arts Appliqués de Vevey, CEPV (CH). Sa mythique série “Voyage imaginaire au Japon (1998 - 2003) la propulse hors des frontières. Elle est invitée alors dans différents festivals (Arles, Hyères) et expositions collectives internationales. Depuis 2009, ses expositions sont orchestrées selon un mode qu’elle affectionne, de faire se côtoyer des images actuelles avec d’autres déjà parues ou encore parties intégrantes d’une réflexion en cours. De ses différents porte-feuilles, Graziella Antonini propose de nouvelles compositions selon les contextes dans lesquels elle présente son travail.