Exposition du 12 05 au 30 06 2007

Pour cette exposition ainsi que dans l’édition qui paraît à cette occasion, “show under” (éd. n°13), ces deux jeunes artistes romands présentent un choix de travaux dans un ordre sans hiérarchie ni logique. Ils ont en commun une approche technique par des matériaux ou des médiums de type non sophistiqués, l’usage du dessin et du collage, un langage plutôt déstabilisant, ainsi qu’une influence marquée par l’univers musical, littéraire ou cinématographique.

Leurs thèmes diffèrent néanmoins, portant ici par Elise Gagnebin-de Bons en partie sur une imagerie provenant du monde musical ou sur ses codes de reconnaissance. Elle suscite dans “batte”, une vidéo sans son, un sentiment d’angoisse équivoque, représentant un geste répétitif qui déclenche chez le spectateur l’idée de l’action possible dont l’attente exacerbe l’imagination. Fascinée par les phénomènes de groupes et le comportement des masses, elle dégage par le décalage entre le choix de ses thèmes et la staticité de ses images, esthétiquement raffinées, un sentiment fort de violence contenue.

Robin Michel, dans ses dessins ou ses sculptures, associe des lignes de tendances minimales à des mises en scène loufoques ou représente des images dont le sens se perd par des associations improbables. Ses géométries restent imparfaites, privilégiant la réalisation artisanale et la fragilité du geste. Par son style il parasite les évidences, et redéfinit ses propres réalités, à la frontière du fantastique.

Ils inventent, au davel 14, une tentative de calmer le jeu, de maîtriser leur naturel bouillonant pour tenter de raconter une histoire dont le final éviterait une explosion confuse.

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